Colonial North America: Schlesinger Library

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Jumelle family Papers, 1751-1925. Mademoiselle De Vanderstrate letters to Pierre Laurent Jumelle, 1790. A/J94, folder 6. Schlesinger Library, Radcliffe Institute, Harvard University, Cambridge, Mass.

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pas moins attachée, je ne prendrois pas un intérêt moin vif à tout ce qui vous concerne. voila ma profession de foi et les sentiments dans lesquels je termine ma lettre en vous [embrassant] avec une véritable et affectueuse amitié Devanderstrat

mes [?], je vous prie, à M. fontaine.

Je joins ma nouvelle address crainte que mes lettres ne vous soient point parvenues.

RUe Dauphone, maison de M. Heinacher apothicaire no. 8

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sujets et que cela ne t'intéresse guere, mais je pense que les détails pourront faire plaisir à ta soeur qui surement pense quelquefois à toutes les personnes avec lesquelles elle a vécu tant d'années. ma pauvre bonne amie [B.?] est bien contente de tous ces changements. il s'emble[semble?] que la Providence les ait amenés pour lui procurer un peu de consolation. elle est singulierement aimée de toutes celles qui sont dans les prémieres obédiances. j'ai vu mad. S.t augustin qui te fais bien des compliments et qui te prie de ne point oublier le intérêts de la maison vis-à-vis M. [Evrard?] pour Mad. Ste agathe m'enverra une lettre qu'elle te prie de faire remettre par des mains sures à Mad. de [Caradeux?]. elle t'en aura beaucoup d'obligations, car elle est très inquiette de cette Dame à laqu'elle elle a écrit plusieurs lettres sans recevoir de réponse.

Girodet est parti pour Rome. il a repris la petit savoyard chez le jeune homme que M. collet ensiegne en disant qu'il ne te l'avois pardonné, que c'etoit le portrait du fils du jardinier du Docteur qui le redemandoit. M. collet est très fâché contre lui, il craint que cette inconséquance ne le compromettre dans son esprit. mais je l'ai rassuré. tu sais que Girodet m'avoit promis de ses ouvrages il m'a envoyé une académie, charmant sujet pour orner le salon d'une femme: qui fera le rendant de la tienne et que je t'enverrai avec tous tes tableux. bon fois, mon bien aimé depuis dix ou douze jour je suis d'une tristesse mortelle ... je suis comme à l'instant de ton départ . . . je ne sais pourquoi. Je crois cependant que tu es arrivé il y a longtemps à bon [port?] et en bonne santé, mais peur-être qu'aussi tu as déja oublié celle qui pense à toi nuit et jour. si tu m'aimes je ne dois pas tarder à recevoir de tes nouvelles. bon fois, mon ame, je te baise tendrement et je te presse sur mon coeur

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Le 6.

le portrait de ta soeur est interrompu, mon tendre ami, ce pauvre collet m'envoye un Exprès pour m'anoncer la mort de son pere, qui périt d'une fluxion de poitrine à l'âge de [41?] ans. avant hier en sortant de chez ta soeur nous montâmes chez notre ami dont j'étois inquiete, par ce que la veille il devait souper avec moi; je ne l'avois pa vu, ni reçu de ses nouvelles, tu sais qu'il est dans l'usage de me prévenir lorsqu'il est obligé de me manquer de parole; il étois chez lui et nous retint à diner. le [soir?] il engagea collet d'aller aux français où on donnoit [oedipre?] dont le rôle devoit être joué par La reve qui rentroit ce jour là. Son Pere allois beaucoup mieux, il y fut, et la malheureux jeane homme le perdit la même nuit. adieu mon amour, ma vie, songes toujours que je ne puis que languir en ton absence, consoles mois par tes lettres du chagrin de ne pas te voir. il est bien cruel mon chagrin, bien poignant; mille idées, mille souvenirs me déchirent le coeur.

Le 11.

ton ami St. aubin est marié d'aujourd'hui pour lui let sa famille, mais il ne le sera pour tout le monde que dans huit jours. Mad. [Rallau?] a été attaqué de la même maladie que le pere de collet et comme la mort auroit empêche le mariage on l'est impressé de le faire. il l'a été sécretement. J'ai été hier faire une visite à le pauvre collet qui a chez lui sa mere et sa soeur qui sont entierement à sa charge. cela lui mettra, je crois, bien du [?] dans la tête. aujourd'hui j'ai diné chez notre bon ami, avec mon petit Buret qui avoit besoin de le consulter sur ses affaires. l'ainé des enfants de mad. mald.. est mort, henry est bien malade ainsi qui le mari, si tout cela pouvoit aller la rejoindre ce seroit un grand Bonheur pour ma bonne et malheureuse amie. elle m'a appris le mariage de mell de foquet qui se fait aujourd'hui à la campagne, tu as vu celui qu'elle [?], chez notre ami, c'est m. anjoran conseillé au Parlement. m. Pelletier à reçu un billet d'an[n]once quoiqu'il soit en querelle avec la mere qui le conduit à son Egard. relativement à son Procès, on ne peut plus malhonnêtement. nous avons bus à ta santé de bien bon coeur tu n'en doutes pas. notre ami qui t'aime bien véritablement part Samedi pour

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la campagne; il m'a chargé de la rappeller à ton souvenir. ma bonne amie t'amuse de son estime et de son amitié. moi, mon cher Jumelle je te répette, ce que je sens bien plus vivement que je ne puis l'exprimer, ce que je t'ai dit des millions de fois que je t'aimes, que je t'adore, que je ne puis être heureuse loin de toi; et que ma mort suivroit de près la perte de ton coeur.

Le 14.

Je viens de recevoir une visite de mad. Bruni qui m'ai tenu des propos bien étranges [et] bien plats. le monstre que j'avois à mon service, que j'ai gardé sept mois et [une?] [?] n'aurois pas du garder sept heures, où pour mieux dire que je n'aurois jamais dû prendre chez moi, en est a la troisieme maison et cette troisieme maison est chez Bruni, qui croit que les quatorze cents livres que tu lui dois sont perdus. après avoir bien écouté cette femme sans l'interrompre, d'abord par Excès de surprise et d'indignation ensuite par raisonnement, je lui ai répondu avec politesse, mais avec Energie. Je lui ai rappellé tout ce que tu as dit à Bruni, tes procédés; ma conduite, mes discours; de quoi, lui-ai-je demandé, vous plaignez vous? de ce que votre billet de huit cents livres n'est pas payé. a qui en avez vous demandé le payement? n'est-ce pas de celui qui est porteur d'un billet à le présenter pour être payé? avez vous écrit à m [Dubor?] que vous étiez porteur d'un effect [?] par m. Jumelle? n'aviez vous pas son addresse pour lui écrire? _ elle a prêté des propos à St aubin; que tu devois à tous tes maîtres, qui tous avoient à le plaindre. _ mad. lui-ai je dit je Je ne réponds pas à des calomnies, m. Bruni est le seul, non pas qui ait a le plaindre, mais qui se plaigne de m. Jumelle qui est un très parait honnête homme. apprenez que dans leur pays s'ils avoient besoin d'un crédit d'un million ils le trouveroient apprenez que sans la révolution m. Jumelle ne vous auroit jamais dû. mais cette fille dit que vous avez eu beau vous cacher qu'elle a fait des trous à vos [portes?] et qu'elle sait qui'il vous a envoyé de l'argent, mais que vous le [?] pour vous. _ cette fille n'a pas en besoin de faire des trous à mes portes pour savoir que m. Jumelle m'a envoyé de l'argent, je n'avois point de raison pour le cacher. sans doute il m'en a envoyé: mais m'eut-il fait passer des millions je n'en dois compte qu'a lui: dès que j'ai rempli ses intentions, je suis tranquille [?] tout ce qu'on peut penser et dire. Je vous ai offert de la cautionner pour ce qu'il vous doit; il falloit accepter mon cautionnement, vous n'auriez pas été, pour me servir de vos expressions, obligée de courrir en amérique pour vous faire payer.

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il ne suffit pas de prêter des propos à St aubin, pour me faire croire qu'il en a tenu: Je sais que m. Bruni l'a consulté et que s'il avoit voulu S.t aubin auroit cautionné m. Jumelle; d'ailleurs, m. Jumelle n'avoit demandé que pour cent [?] de musique, c'est m. Bruni [de?] son plein gré qui lui en a fait prendre pour huit cents francs, il étoit alors sans inquietude: pemetter moit d'être extremement surprise de sa facilité à s'allarmer sur les propos d'une servante que la rage fait parler. - cette maniere de parler là fort déconcertée. elle m'a priée de ne pas abbandonner ses intérêts, que c'etoit par amitié pour moi qu'elle avoit déterminé son mari a te donner des leçons, elle m'a tenu des propos qui seroient très offençants si leur extreme platitude ne les rendoient [préprisables?]. en s'en allant elle m'a dit qu'elle étoit très fâchée d'avoir pris cette fille a son service, que c'etoit un très mauvais sujet qui aboit des allures, que plusieurs fois en rentrant chez elle, elle ya avoit trouvé des hommes: Je n'ai rien répondu. elle m'a embrassé en me disant qu'ell viendroit dans quelques jours me demander à déjauner[déjeuner]; je lui ai dit qu'elle seroit bien reçue. - que je suis indignée contre ces gens là, que de [Bassese?]! mais traitons les avec le mépris qu'ils méritent et ne nous en occupons pas davantage.

il ya donc aujourd'hui trois mois, chere moitié de moi-même, que nous sommes séparés! combien j'ai souffert! et combien je souffrirai encore jusqu'au moment de ton retour. mais comment est-il possible que je ne reçoive point de tes lettres? m'aurois tu donc oubliée? infortunée que je suis! rien autour de moi ne partage ma douleur; personne n'essuie mes larmes. et toi qui les fait couler, pourquoi ne pas te montrer sensible? pourquoi ne pas m'écrire, me consoler, me flatter de l'espoir de te revoir un peu? . . . mais je suis injuste, Je compte le temps et je ne mesure pas la distance qui nous sépare. non, [mais?] tu ne peux avois oublié ton amie, bientôt j'en recevrai la preuve; bientôt je presserai de mes levres et je porterai sur mon coeur des lettres ou ton amour et ton ame se seront peints avec autant de vérité que j'en mets dans l'assurance que je te donne de t'adorer jusqu'au dernier de mes jours.

Le 16.

Je n'ai pu y tenir. J'ai été voit S.t aubin qui m'a parfaitement bien reçue. Je viens, lui-ai-je dit, vous prier de m'apprendre si m. Jumelle vous a écrit relativement à Bruni, vous demander cet article de la lettre

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Le 22

Si j'avois des filles a mettre au couvent, ou si de mes intimes amis en avoient et qu'ils demandaient mon avis, ce ne seroit [assurement?] pas à Ste aure que je les mettroient. Je n'ai point encore vu de couvent ou il y ait autant de petitesses que dans celui-là. il semble que toutes leurs Pensionnaires doivent rester à jamais s'equestrée de la société par le peu de soin qu'on prend de les former pour [?] quoique je sois très méconten =te du peu de graces que [Modeste] a mis dans le cours des séances pour son Portrait, je lui en veux moins qu'aux [Béguines?] qui la rende si peu aimable. quoiqu'il en soit, la figure est finie, [Collet] l'habillera chez lui et a la fin nous irons pour une derniere séance. il entre de [?] le plan de les religeuses de tenir leurs pensionnaires en bonet de nuit et comme [Modeste] s'étoit coiffée en cheveux pour toutes les séances, le peu d'usage d'être nue [tête?] là enrhumée, et la voiture lui faisant mal [le?] médécin a ordonné le lait d'anesse. [?] le ne l'empêche pas de [?] le cours de chant, ainsi tu vois, mon bon ami, qu'il n'y a pas dequoi s'inquiéter. Je crois que l'ennui a beaucoup de part a toutes ces petites indispositions. J'ai oublié de te parvenir que St aubin m'a dit qu'il [?] pour te faire part de son mariage. [?] a qui j'ai payé tes [?] est venu, depuis, plusiers fois pour savoir si j'avois reçu de tes nouvelles. notre ami me demande aussi dans toutes ses lettres. si j'en ai reçu; il te fait mille amitié ainsi que ma bonne amie qui se recommande à ton souvenir. m. andré t'assure de son repect, il dit bien des choses à [fontaine?] ainsi que m. Pelletier. je te pria de ne pas m'oublier quoique je ne lui aie pas encore pardonné la ténacité de son silence. adieu ma chere ame reçois les tendres Baisers de la Laurence, aimes la autant qu'elle t'adore donnes lui de tes nouvelles le plus soivent que tu pourras et sois assuré qu son amour pour toi, ne finira qu'avec -

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la vie. Dieu! Dieu! Je ne puis retenir mes larmes. il semble que je [sois?] encore au moment de ton départ. Ah Jumelle! que je te plains si tu souffre autant loin de ton amie qu'elle souffre d'être éloignée de toi. adieu, encore une fois, je te presse sur mon coeur, avec le plus vif sentiment d'amour et de tendresse, contre ce coeur pour lequel il n'y a point de Bonheur en ton absence. adieu, mon cher Jumelle, mon ame, mon tout, le seul espoir de te revoir me soutient et me fait aimer la vie __

J'oubliois de te dire que les écreteaux pour les logements sont [?] depuis le 14., il faut que je m'occupe sérieusement d'en chercher un. [J'aur?] [?] crois bien de la peine, le sejour du roi et de l'assemblée nationale ont rendu les petits logements rares et beaucoup augmenté leur prix. je ne suis pas sans inquiétude, quoique notre ami me comble d'amitiés et d'assurances de ne pas me laisser dans l'embarras. sans doute il est [flatteur?] [?] aussi véritables ami. [ceux que?] j'ai le Bonheur D'avoir, mais qu'un état aussi précaire que le mien est affligeant! Dieu m'est témoin que je ne desire pas les richesses . . . __ mon ami ne me gronde pas si toutes ces idées me troublent la tête . . . si tu savois combien je souffre de ne pouvoir satisfaire les [?] que j'aurois de te prouver combien je t'aimes . . . adieu, Jumelle, conserves ta santé, donne moi des nouvelles de tout a qui t'intéresse, prouves moi ta confiance par des Détails, tu m'entends? adieu mon amour et ma vie adieu.

Je n'ai [ravois?] tes livres d'entre les mains de Savigny. m. Collet de te Dit mille choses honnêtes, M. et Mm de Belles te font leurs compliments, ainsi que M. [Lurel?] qui est bien fâché de ne t'avoir pas remis les renseignements nécessaires pour que tu puisse rendre service à son parent relativement à la succession [niviere?]. tu as toutes les nouvelles jusqu'au 15 May. Je t'embrasse de toute mon amour.

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et ce que vous avez pu dire à Bruni concernant ce que lui doit m. Jumelle -- Jumelle m'a mandé que m. Dubor lui avoit fair [espeur?] qu'il payeroit Bruni, que dans le cas où il ne le feroit pas, il enverroit sitôt son arrivée chez lui les fonds nécessaires pour remplir ses engagements: Je l'ai dit à Bruni et je lui ai offert d'écrire à m. Dubor: Je lui ai dit qu'il pouvoit-être sans inquiétude que Jumelle étoit très honnête et très délicat, que s'il le [fairoit?] attendre c'est qu'il ne pourrait pas faire mieux. __ mais on a dit à m. Bruni que m. Jumelle devoit a tous ses maîtres et que tous étoient mécontens de lui. __ Je suis bien certain que c'est un propos que personne n'a tenu. voulez vous que je vous parle franchement? Jumelle fera bien de ne pas le gêner pour le payer; Je pense qu'il n'est pas moins que moi la Duper de ce _ __ __ m Maurin qui est entré là empêché de finir la phrase. il y a longtemps, m'a-t-il dit, qu'il ne me donne plus de Leçon, mais je lui dois quelques cachets, et Lorsque je le verrai, pour mettre fin aux propos, en lui demandant si son billet est payé, je lui offrirai encore d'écrire à m. Dubor s'il me dit qu'il ne l'est pas. mais il peut attendre, il a fit un bénéfice avec honnête en passant la musique sur le prix de l'étiquette. tous le monde sait que les musiciens on un quart de remise. __ tu vois, mon bon ami, que cela comfirme ce que je t'ai dit, que Bruni se seroit moins avancé sans l'appat du gain. Collet que je viens de voir et qui a été chez St aubin un instant après moi, m'a parlé de tout cela. S.t aubin a été moins réservé avec lui a qui il l'etoit déja plaint du peu de délicatesse de Bruni qui lui a vendu fort cher des instruments dont il ne peut trouver a le défaire quoi qu'à très [vil?] [?] par ce que dans le fait ils ne valent rien. quoiqu'il en soit depuis qu'il lui apprend à chanter il a eu quinze cents francs de son argent; aussi dit-il que c'est un charlatan qui cherche a faire des dupes qu'il courtise tant qu'il y voit du profit et qui après s'en moque. il est bien décidé a ne jamais le voir pour son compte, du moment qu'il aura terminé avec lui. Bruni est cependant, un homme que nous avons regardé comme désintéressé, délicat; mais c'est que les coeurs vraiment honnêtes [?] les actions sans chercher à pénitrer des intentions qu'ils ne seroit pas capables d'avoir. ma démarche chez S.t aubin est [cause?] que ma lettre n'est point partie le 14. Je n'ai pas voulu que ton ami put avoit le moindre soupçon sur la

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franchise et l'honnêteté le tes procédés. Je ne voulois pas non plus qu'il crut que [?] de ta confiance en ne remplissant pas les engagements que tu m'aurois chargée d'acquitter. -- mandes moi, mon bien aimé si tu ne veux que je te fasse passer de billet que m. Collet m'a rendu avec la quittance de jumeau. j'ai pensé que [?] pourrois le mettre, avec les ordonnances des marécheaux de france cocernant la créance de m. A . . . dont je joins ici les billets originaux, dans la caisse que je t'expédierai le plutôt ponible. mais le portrait de ta soeur, mais celui de duLaurier, mais ta tête de femme, rien de tout cela n'est fait non plus que tes pistolets Garnis en argent; ceux a deux coups sont remis en état ils ont été démontés et les Batteries repolies; les autres couteront beaucoup par ce qu'il faut refondre les deux sous-gardes, mais le fourbineur m'a dit qu'il n'avoit jamais vu de meilleures armes, que quand ils seront remis en état ils vaudreont vingt cinq Louis: alors je n'ai pas héritée a y faire la dépense nécessaire. je pense mon amour que tu m'approuvera. j'ai reçu une lettre de Serlat, comme je pense que c'est une réponse à une des tiennes Je ne te l'envoi pas aujourd'hui par ce que mon Paquet ne laisse pas que d'être fort et que m. a. . m'a promis de faire en sorte pour le mois prochain de me faire contresigner. J'ai aussi une lettre de md. Ste agathe pour mad. de Caradeux. Je t'envoi ce qui l'est passé de plus intéressant depuis le vingt mars jusqu'au premier may. car je ne pourrois absolument te mettre au courrant sans retarder de te donner de mes nouvelles et je pense que peut-être tu serois inquièt quoique tu aies dû recevoir trois de mes lettres à la fois, avec une de notre ami, qu . Dubor m'a mandé t'envoyer les premiers jours d'avril par le navire le triomphant

Je recois en ce moment une lettre de ta soeur qui me mande qu'elle a mal à la poitrine et qu'elle va reprendre le lait d'anesse pendant six semaines. elle me prie, avant de commencer son lait, de fair finir son Portrait on l'attenda six semaines. il faut pour que je sache que lui dire, que je voie Collet; je veux là voir elle-même avant de fermer ma lettre pour te dire son Etat au vrai. Je profiterai de ce petit retard pour te mettre au courrant de toutes les nouvelles. Si j'entre, sur les affaires de temps dans de trop grands détails tu me le dira. bon soir mon cher corail, l'ami de mon coeur, tout ce qu j'aime; puisse-tu m'aimes de même et desirer ma présence autant que je desire la tienne.

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bataillon du District St Louis qui les accompagne. m. a.. qui sort d'ici me charge, mon bon ami, de t'assurer de son respect et de te prier d'une maniere [prenante?] de lui rendre le service de voir m. de Bellgarde.

tu sais que l'assemblée a pronnoncé définitivement sur le sort des religieux; elle vient de recevoir une addresse de vingt cinq religieuses de l'ordre de S.t Augustin de la ville de fontevreaux, elles expriment la foie que leur a causé ce décret, et déclarent y adhérer librement et de tout leur coeur. par un nouveau décret l'assemblée a fixé les pensions de cette maniere: il sera payé a chaque religieux qui aura fait sa déclaration de vouloir sortir de sa maison, par quartier et d'avance, a compter du jour qui sera incessament fixé, savoir aux religieux mendians, 700 livres depuis cet âge jusqu'à cinquante ans; 800 livres depuis cet âge jusqu'à soixant dix ans, et 1000 livres après soixant dix ans. à l'Egard des Religieux non-mendians, il leur sera Egalement payé, [savoir?] 900 livres jusqu'à cinquante ans; 1000 livres jusqu'à Soixante dix ans, et 1200 livres après soixante dix ans. a l'egard des Religieuses on a décrété qu'elles Resteroient, [l'enterra?] celles qui ne [rentreronne?] pas dans le monde, dans leurs maisons, jusqu'à ce qu'elles demandassent elles mêmes leur Réunion avec d'autres maisons de leur ordre. l'assemblée s'occupe actuellement de loix propres a ramener le calme dans les Provinces.

Pour L'Empereur, cette fois il est mort tout de bon. tous les vendeurs de feuilles le crient dans les rues avec -

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autant d'ardeur qu'ils on criés l'arrêt de Favras, que cependant l'on regarde actuellement comme ayant été sacrifié à la sureté des Juges.

Mercredi 24.

bon jour, mon bien aimé, le seul ami de mon coeur. que fait tu en ce moment, penses tu a celle dont tu sais la destinée? penses tu à celle qui ne cesse de penser à toi? hélas! peut-être en ce moment de nouveaux attraits l'ont obscurcie dans ton coeur. seras tu sincere sur cet article la? mais pourquoi ne le serois tu pas, que craindrois tu? Je ne pourrai jamais blamer tes goûts, tu n'en auras que d'honnêtes. ta sincerité me prouvera le pouvoir que j'ai sur ton coeur, car on est confiant avec ce qu'on aime. ne crains pas que je sois injuste. mais que dis-je ? . - - Je ne sais - - - - non ne parles pas encore - - - non, mon ami, peut-être ma vie dépendrois de ce que tu me dirois - - - - pourquoi ai-je aussi peu de raison - - - ? c'est vouloir l'impossible. ah! Dieu est-il un tourment Egal à celui de craindre - - - oui. . - - c'est celui. d'ignorer . . . . hè bien, mon ami, ne me dis rien encore, mais promets moi de parler avec sincereté.

adieu, mon bien aimé, tu pourras trouver des coeurs tendres et fideles, mais non d'aussi tendres, d'aussi fideles, d'aussi passionnée que celui de ton infortunée laurence.

me tenir compte des sorts de lettres où les payer au maître de pension ou aux religieuses, c'est la même chose. ainsi mon bon ami, je te prie de m'envoyer toutes celles que tu Ecriras à ton pere et à ta soeur.

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sur cet Escalier afin que traversant la salle à manger je conserve mon entrée par la porte cochere. mais je ne puis me déterminer à payer un logement cent Ecus et cela au 4eme d'ailleurs quoique composé de cinq pieces il est si petit que je ne pourrois y loger tous mes meubles __ nous avons déja été cinq fois à Ste aure quoique le portrait de ta soeur n'ai encore que deux séances. quand nous arrivons une demie heure plus tard que l'heure indiquée Modeste est retournée à ses [?] nous ne pouvons l'avoir, et tu connois Collet, je crois que nous ferons plus d'une [?] inutille, ou du moins peu [?]. à propos de Collet je lui ai donné hier 192 -10s. et il m'a remis un de tes Billets. __ M. W. a été voir ta soeur, il a enfin consenti a lui donner un maître de chant ce dont elle est fort contente.

J'aurois bien envie de te conter une petite histoire qui serviroit, mon bien aimé, a te prouver par l'expériance d'un de tes amis, ce que je t'ai souvent répeté, qu'il ne faut qu'un instant et une mauvaise connoissance pour que l'homme le plus heureusement né, avec un bon coeur, de l'esprit, et du jugement tombe dans un précipice affreux s'il n'est pas en garde contre lui-même autant que contre son plus grand ennemi, mais cela m'est impossible aujourd'hui je n'ai qu'un moment pour te dire ce que tu sais mais ce que je ne me lasse point de te répeter que je t'aimes bien tendrement et que je t'embrasse en idée de toutes mes forces avec un sentiment mêlé de Plaisir et de douleur.

Le 25.

tu connois S.t aubin, c'est ton ami. il a de l'esprit, des connoissances, du jugement, de l'experience; il est tel, en un mot, que si tu eusses resté à Paris tu l'aurois choisi pour ton mentor. hé bien? S.t aubin étoit sur le bord du précipice et si son ange tutélaire ne l'en eu arraché, il se seroit précipité lui-même au fond du Gouffre. __ parmi les connoissances qu'il avoit fait au spectacle, un de ces jeunes Gens dont je t'ai quelque fois fait le portrait s'etoit attiré la confiance et son amitié. adroit, souple, insinuant, possédant le grand art d'exciter le passions et de les faire tourner selon les vues; au courrant de toutes les annecdotes de Boudois

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