Letter from Barthelemi Tardiveau to St. John de Crevecoeur, 7 October 1789

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Mr St John de Crevecoeur Danville Octobre 7e 1789.

Monsieur et bon ami

Il ne doit point vous paraitre surprenant que le silence opiniatre qui gardent avec moi toutes les personnes qui m'avaient fait esperer l'honneur de leur correspondance m'alarme sur leurs sentemens. Je ne puis l'attribuer au manque d'occasions, puisqu'a de'faut d'autrer, la post en eit toujours une assurea jusqu'a Pitts= burgh ou mon ami Mr Audrain recoit toutes les lettres a mon adresse et a de frequens moyens de me les faire parvenir. Pour peu que mes amis voulussent me demoigner qu'ils ne m'ont par entierement mis en ouble, ils pourraient sans peine, independamment de la voye de la poste, trouver a New york des occasions de m'ecrire. Il ne se passe pas de quinzaine que les amie de Mr Brown ne recoivent de ses nouvelles, et ne soient instruits par lui de la situation des affaires publiques. - Mais si vous connaissez quelque autre cause qui me prive du plaisir que je m'etais promis de recevoir de vos lettres et de celles de plurieurs autres personnes que je respecte et estime, au nom de notre amitie faites-le moi savoir. Je n'ai pas laisse passer une occasion depuis mon retour ici sans ecrire, et peut etre n'ai-je fait qu'importioner. Que je le sache dumoins, afin que j'appreune a me taire. Je ne suis pas naturellement regardant, et j'ecris volontiers, six lettres pour une, mais je desire aumoins d'etre assure qu'on souhaite toujours de les recevoir.

Le retardement de notre Gouverneur St Clair m'est extrememt prejudiciable. Deux hommes qui me detestent, parceque j'ai compre

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le cours de leur autorite despotique et arbitraire sur les malheureux habitans des Illinois, se flattans que le Congres n'aurait pas le loisir de s'occuper de cette contree, ont profite de mon absence pour m'arracher, par l'organe d'une Cour et d'un Jure de leur nomination, une ferme qui m'a coute trois mille piastres et qui en vaut dix mille. A L'arrivee du Gouverneur et des Juges je rentrerai, j'espere, dans mes droits; mais les usurpateurs sont en possession depuis deux ans, et profitent des recoltes de mes vergers qui sont les plus beaux du pays et valent beaucoup dans cette partie de la contree. J'ai r'egle tous nos interets dans les pays de Kentucky et de Cumberland, et quand j'aurai [teresiuse?] cette autre affaire, mon frere se chargera a l'avenir de conduire seul notre barque, et de me faire un honnete revenu qui me [perusettra?] de vivre a l'aise dans des lieux ou je trouverai plus d'agrement qu'ici. Vous devez donc supposer avec quelle impatience j'attens l'arrivee de notre Gouverneur, de qui nous s'entendons pas plus parler que du Kan de tartarie.

Vous devez a cette epoque savoir tout ce qui s'est passe a l'assemblee des Etats-generaux en France et je me persuade que vous et Mr Dela Forest avez vos portefeuilles pleins de nouvelles interressantes. Considerez-moi, l'un et l'autre, comme le pauvre Lazarre qui ferait bonne-chere de mietes qui tomberaient de vos tables somptueusement convertes: mais n'imitez pas le mauvais-riche; et si vous voulez que le Seigneur vos benisse et vous recoive dans le sein d'Abraham; faites-moi participer a l'abondance de votre banquet politique. Vous me l'avez tous deux promis. Non que je m'attende que vous vous mettrez en fraix pour

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