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Transcription
Danville Aout 25 1789
*
M. de Crevecoeur
Monsieur et bon ami
Ma derniere letter vous * mon prochain depart pour le
pays de Cumberland; et m'en voila revenue sain et sauf, au grand etonnement
de mon frere et de mes amis qui s'etaient persuades que nous avions ete tues,
parce que mon compagnon de voyage et moi sommes revenus trois semaines
plus tard que nous n'avions promis, et que des voyageurs parti apres nous de
Nashville avaient temoigne au leur etonnement * que nous n'etions pas de
retour depuis longtemps. Ce retard avait ete ocasionne par la necessite ou je me
vis d'aller a cinquante miles plus bas pour y regler de compte avec un homme
qui me doit de tres grosses sommes Nous sommes revenus ici justement
a l'heure qu'il le fallait. Six voyageurs partirent de cette ville pour le
Cumberland le lendemain de notre arrivee, et cinq jours apres ils firent
attaquees dans la nuit a l'un de nos * dans le * de la
Riviere Verte; et quatre d'entre'eux furent tues et les deux autres blesses.
Depuis ce temps d'autres compagnies ont encore vu sur cette route deserte
beaucoup de traces de sauvages.
J'ai trouve la culture beaucoup plus vigoureusement poussee dans
ce district que lorsque j'y etais au 1788. Les habitans n'y sont plus autant
addonnes a la chasse, mais ils le * beaucoup plus au travail des terres;
ce qui est du autant a ce que le gibier a disparue, qu'a l'encouragement
paysager que le Gouvernement Espagnol a semble donner a l'exportation
du tabac de nos contrees; mais voila qui est fini, et il a refuse de renouveller
ses contrats pour cette annee. On cultive dans le Cumberland beaucoup
de coton qui y reussit bien mieux que dans le Kentucky, et y est d'une
tres bonne qualite. Sitot que je trouverai une occasion favorable, je vous
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